Je reprends le cours "normal" de ce blog, enfin disons que je me rapproche de sa ligne éditoriale de base. J'ai quand même mis en bonne place les liens vers les sites d'adoptants français en Haïti et je continue à être solidaire, je retournerai manifester si il le faut !
Ces jours-ci, quelques liens m'ont attirée l'oeil sur les parcours du combattant que nous devons souvent faire, nous, les acccompagnants de personnes en fauteuil roulant.
Le Monde s'y est collé la semaine dernière. Ben oui, on voit qu'il y'a encore beaucoup à faire, que la loi de 2005 sur l'accessibilité pour 2015 des transports et établissements d'accès public n'existe encore que sous forme de projets d'audits menés par les collectivités (je sais de quoi je parle, on en est là dans l'établissement ou je bosse).
Nous, avec Maude, on le vérifie tous les jours :
C'est petit, mais on voit quand même bien les 3 énormes marches à l'entrée d'une boulangerie refaite il y'a environ 4 ans, 3 marches qui m'emmerdaient déjà quand nous avions la poussette alors maintenant... Maude m'attend dehors quand je vais chercher le pain, quand il fait -5°C je peux vous dire que j'adore...
Quand je fais des courses, c'est devenu une manie, je traque les marches. Je suis encore plus agacée quand j'en trouve dans des magasins refaits depuis 1 ou 2 ans, voire depuis quelques mois. Alors là, si j'ai l'occasion d'y rentrer, je fais la remarque au gérant, ce qui ne manque pas de fort le gêner, surtout si je dis ça devant un certain nombre de clients, encore plus si Maude est dans les parages... C'est tout ce que je peux faire, à mon petit niveau, en tout cas je ne vois rien d'autre pour le moment.
Certains - excellents - sites recensent les endroits accessibles, puisqu'il faut en passer par là... C'est quand même un comble, alors qu'on devrait en être à recenser les endroits non accessibles, non ?
Et puis, certains arrivent à se moquer gentiment du preneur de place de stationnement handicapé, bravo à l'APF de garder cet humour...
Alors, vous qui avez des enfants en poussette, des grands-parents qui marchent difficilement, ou des copines mamans d'enfants en fauteuils, faites-aussi des petites remarques aux commerçants qui refont leur magasin en y remettant la marche qui tue, ça fera peut être avancer notre shmilblick... Merci !
6 commentaires:
Bonjour !
Je lis votre blog depuis très longtemps, et aujourd'hui je réagis parce que je suis complètement d'accord avec vous (comme souvent). J'accompagne des colonies de vacances avec l'APF du Haut-Rhin, et depuis, j'ai un oeil "handicap et accessibilité". Je ne me gêne pas pour faire remarquer les grosses incohérences, et les aberrations en la matière...! Continuons, continuons !
Et moi, je continuerai à vous lire, bien sûr !
ps: Je m'appelle Marianne et pas Mariane !
Moi aussi, je te lis régulièrement même si je ne commente pas souvent.Merci pour ton blog.
Oui, les places pour handicapés. J'y suis sensibles, même en difficulté, je n'en prend jamais car j'en ai souffert au travers de mon père grand malade respiratoire à l'époque.
Un jour, je me suis (mal) stationnée derrière une de ces places prises de façon non justifiée (par un non handicapé je veux dire). et là, les flics me tombent dessus pour me verbaliser,; je peux vous dire que j'ai gueulé de tout, qu'il n'avait qu'à verbaliser celui qui était devant sans macaron ou le mettre en fourrière pour nous laisser la place, le tout en agitant la carton GIC sous leur nez puisqu'ils ne voulaient pas le voir... J'ai fini par avoir gain de cause, à savoir ne pas être verbalisée mais je ne sais plus pour la petite histoire si l'autre l'a été... Mais le nombre de fois où ce genre de situation (place prises injustement) se produisait...
JE ne sais pas si c'est pareil ailleurs mais à Nîmes, il y avait d'écrit sur ces places fut un temps "Si tu prends ma place, prends mon handicap".
Martine
Désolée pour les fautes...
Heureusement qu'il y a de l'humour dans les messages en effet...
Je me souviens, un jour sur Paris, d'un grand moment de honte... J'étais jeune à l'époque et en plein stage en centre de rééducation motrice... Avec la fougue de ma jeunesse j'ai apostrophé une dame dans un parking, elle était sur une place handicapée... Elle est alors devenue hystérique et m'a hurlé dessus en levant son tee-shirt, elle était pleine de pansements... Pour ma décharge elle n'avait pas de macaron sur sa voiture...
Salut Christine,
Géniale la vidéo de l'APF ! Et c'est tellement vrai ce que tu écris dans ce billet. Dans la ville de banlieue où nous résidons, comme ailleurs, il y a encore un sacré boulot à faire dans ce domaine ... entre les bordures de trottoirs et les espaces semi-publics (commerces ...). Je ne sais pas si des sites proposent une sorte de "notation" (en mode "triple A plus" ou "B moins") pour qualifier l'accessibilité globale d'une ville.
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