les envahisseurs

ben voilà, ils sont là, mes deux envahisseurs de salon. Donc, je vous présente le fauteuil manuel, celui qui va dégager très vite car c'est un fauteuil d'appoint que je vais enmener dès demain à la crèche. Ben oui, c'est gros, c'est moche et Maude ne peut pas le conduire toute seule ! En fait, je n'ai jamais bien compris pourquoi il a été prescrit (au cas où l'autre tombe en panne, il semblerait). En tout cas, il fera très bien son job d'appoint à la crèche et va dégager vite fait de mon salon, ah mais !

D'un autre côté, voici skippi, petit fauteuil électrique d'un modeste poids de 58 kg ! Pour commencer, le fournisseur n'a pas pû le rentrer facilement dans l'immeuble, normal, y'avait un glandu garé sur l'accès pompier qui est le seul endroit accessible aux fauteuils. Donc, il l'a porté, vous m'imaginez avec mes p'tits bras ? Je vous reparlerai de ce problème, qui me tracasse pas mal, j'espère ne pas me mettre à dos tous les voisins avec cette histoire (pourtant, j'ai la ferme intention de rester polie, j'vous promets !).

Nous avons donc mis Maude dans le fauteuil, installé les tablettes et allumé l'engin. Mais tant que le fournisseur était là, elle n'a pas voulu avancer. Elle a même voulu assez vite retourner dans sa chaise haute habituelle et réconfortante je suppose. Ensuite, on a eu la visite de la dame qui viendra la chercher à la crèche plus tôt dès demain et qui la ramènera à la maison pour la "verticaliser" (ça aussi, ça fera l'objet d'un autre épisode).

On est parties faire un tour (en poussette !) et quand on est revenues, je l'ai remise dans le fauteuil. Cette fois, elle s'est un peu lancée, mais elle avance toujours par à coups, elle ne tient pas la manette en continu. On a fait une expédition au bout du couloir (ça nous a prit 5 bonnes minutes !) qui m'a valu mes premiers bleus sur les chevilles à cause des roues anti-basculement. C'est vraiment très étroit pour rentrer dans sa chambre, je ne sais pas si elle pourra y arriver. Puis, retour dans l'entrée, je vais à la cuisine pour me faire un thé et quand j'en suis ressortie, j'ai retrouvé Maude à un mètre de là ou je l'avais laissée ! Eh oui, c'est la première fois que ma fille se déplace sans moi, y'a pas à dire, c'est très émouvant les premiers pas... Un peu plus tard, elle était devant moi - moi, affalée dans le canapé, j'vous dit tout- m'a fait un petit signe de la main, style au revoir maman, un sourire radieux et à bougé de deux mètres. J'en ai presque pleuré. Et ce soir, j'ai encore presque pleuré de bonheur en dansant à la cuisine avec elle dans les bras sur une chanson de Rachid Taha.
Voilà, beaucoup d'émotions pour ce 12 décembre, exactement 17 mois après l'annonce de la maladie de Maude, le 12 juillet 2006 à 12h15, jour dont je me souviendrai toute ma vie...

Merci pour vos commentaires et encouragements sur ce blog-émoi, j'ai fait quelques réglages pour que tout le monde puisse écrire les commentaires.